Complémentaire santé solidaire : gratuite ou payante ?
Le prix de la Complémentaire santé solidaire dépend des ressources de celui qui en fait la demande. Pour les assurés percevant des ressources inférieures à 766,91 €/mois (plafond pour une personne seule), la Complémentaire santé solidaire est gratuite. Pour les assurés dont les ressources sont comprises entre 766,91 €/mois et 1 035,33 €/mois (plafond pour une personne seule), la Complémentaire santé solidaire donne lieu à une participation financière. Le montant de cette participation financière varie en fonction de l’âge du bénéficiaire au 1er janvier de l’année au cours de laquelle le droit à la CSS est accordé. La tableau-ci-dessous indique le montant mensuel de la contribution financière CSS qui s’applique en fonction de l’âge du bénéficiaire :Âge du bénéficiaire au 1er janvier de l’attribution du droit à la CSS | Montant mensuel de la participation financière |
29 ans et moins | 8 € |
30 à 49 ans | 14 € |
50 à 59 ans | 21 € |
60 à 69 ans | 25 € |
70 ans et plus | 30 € |
CMU complémentaire et aide pour une complémentaire santé ACS : le comparatif
La CMU complémentaire et l’aide pour une complémentaire santé (ACS) sont deux aides à l’accès à la santé. Elles ont toutes deux l’objectif de faciliter l’accès aux soins pour les familles modestes en leur offrant la possibilité d’accéder à une mutuelle. La CMU C et l’ACS ont un même objectif, garantir le droit à la santé pour tous. Cependant, la CMU-C s’apparente à une mutuelle gratuite alors que l’ACS est une aide qui prend en charge une partie ou l’intégralité des frais engendrés par l’adhésion à une mutuelle. Ces aides ont donc des conditions de ressources et des modalités de prises en charge différentes. La principale différence entre ces deux aides sont les plafonds de ressources à ne pas dépasser. Les plafonds de ressources de la CMU-C complémentaire sont inférieurs à ceux de l’ACS. C’est une aide à la santé réservée aux personnes les plus démunies. La CMU-C est une complémentaire santé totalement gratuite qui vous fait bénéficier d’une prise en charge à 100% et de dispense d’avance des frais. Quant à l’ACS, elle est destinée aux familles aux revenus modestes, mais qui dépassent tout de même les plafonds de la CMU-C, dans la limite de 35%. Elle est une aide à l’acquisition d’une mutuelle. Elle vous aide aux paiements des cotisations de votre complémentaire santé et vous dispense d’avance de frais sur la part prise en charge par l’assurance maladie. Les autres prises en charge dépendent, elles, de votre contrat de mutuelle .Situation familiale | Plafond CMU-C | Plafond ACS |
une personne | 8 951 euros | 12 084 euros |
deux personnes | 13 427 euros | 18 126 euros |
trois personnes | 16 112 euros | 21 751 euros |
quatre personnes | 18 797 euros | 25 376 euros |
au-delà de 4 par pers/supp | 3 580 euros | 4 834 euros |
Complémentaire santé solidaire (ex-CMU-C)
Grâce aux versements de l’Assurance maladie, le système de santé français vous rembourse une partie de vos dépenses. Mais cette part remboursée par l’assurance maladie ne couvre pas la totalité de vos frais de santé, il y a presque toujours un reste à charge à payer. Il revient à l’assuré ou à sa mutuelle, s’il en a souscrit une, de s’acquitter de cette part complémentaire. La complémentaire santé solidaire est une complémentaire santé ou mutuelle qui prend en charge la part complémentaire des dépenses de santé à hauteur de 100 % des tarifs de référence de la Sécurité sociale. Elle garantit ainsi aux foyers les plus modestes l’accès aux soins médicaux importants en limitant leurs frais.Peut-on cumuler CMU-C et mutuelle d’entreprise ?
Si vous, salarié, le souhaitez, vous pouvez cumuler la mutuelle d’entreprise et la Couverture maladie universelle complémentaire. Dans ce cas, rien à faire de votre part : l’adhésion à la mutuelle d’entreprise est obligatoire, et donc automatique par défaut. Vous n’avez plus qu’à faire votre demande d’adhésion ou de renouvellement à la CMU-C. Celle-ci peut être réalisée avant la signature de votre contrat de travail si vous remplissez déjà les conditions d’éligibilité ou dans les trois mois après la signature du contrat si vous ne remplissez pas les conditions d’éligibilité. Lorsque vous cumulez la CMU-C et la mutuelle d’entreprise, c’est comme si vous bénéficiez de deux mutuelles. La CMU-C est considérée comme la mutuelle principale, et la mutuelle d’entreprise est considérée comme une “sur-complémentaire”. Vous recevrez premièrement le remboursement de la Sécurité Sociale, puis celle de la CMU-C, pour finir par la mutuelle d’entreprise.Qu’est-ce que la CMU-C ?
La Couverture Maladie Universelle (CMU) était une couverture médicale fournie par l’État qui facilitait l’accès aux soins des personnes en difficulté financière. Depuis 2016,elle n’est plus en vigueur, car elle a été remplacée par un autre dispositif qui fait office de mutuelle santé solidaire : la CSS. La Couverture maladie universelle complémentaire (CMU-C) quant à elle, existe toujours. Il s’agit d’une complémentaire santé gratuite pour les personnes disposant de revenus modestes. Les conditions d’obtention de cette aide sont toutefois strictes : le demandeur doit résider en France depuis plus de 3 mois, il doit être en situation régulière et ses ressources ne doivent pas dépasser un certain plafond (selon la composition du foyer).Peut-on être dispensé de mutuelle d’entreprise obligatoire en cas de CMU-C ?
Il existe des exceptions au principe selon lequel la mutuelle d’entreprise est obligatoire. Il est possible de demander à en être dispensé dans certains cas. Les cas de dispense peuvent être « simples », donc prévus par l’acte de mise en place de la complémentaire santé professionnelle dans l’entreprise, ou « de droit », c’est-à-dire posés par loi. Bénéficier de la CMU-C fait partie de ces cas de dispense, en vertu de l’article D911-2 du Code de la Sécurité Sociale. Par principe, le salarié cumulera CMU-C et complémentaire d’entreprise obligatoire, mais il pourra demander à être dispensé de cette dernière, par le biais d’une démarche personnelle. Depuis 2016, ce cas de dispense de la mutuelle d’entreprise est « de plein droit ». Le salarié n’aura pas à espérer que l’acte instituant la mutuelle obligatoire dans l’entreprise ne le prévoit (qu’il s’agisse d’une décision unilatérale de l’employeur, d’un référendum, d’un accord collectif…). La dispense sera possible pendant tout le temps où le salarié bénéficiera de la CMU-C. Si, en vertu de son nouvel emploi, le salarié perd son droit à la CMU-C, il devra repasser sur la mutuelle d’entreprise. Chaque année, au moment du renouvellement de la CMU-C, il y aura donc deux cas de figure :- soit le salarié est encore éligible à la CMU-C, dans ce cas la dispense de mutuelle d’entreprise pourra être prolongée ;
- soit le salarié n’est plus éligible, dans ce cas, il n’aura d’autre choix que de s’affilier à la mutuelle d’entreprise.